Inventeur : Rousselot
Constructeur de ce modèle : Boulitte
Date : On la retrouve dans le catalogue de 1924. Cependant, cet instrument a été fabriqué spécialement pour le laboratoire de phonétique expérimentale du Collège de France. Rousselot (1897: 136) indique l’avoir construite en 1893 suite aux problèmes qu’il rencontrait avec le tambour à levier comme inscripteur de la parole : trop grande amplitude des mouvements, membrane parfois trop résistante et problèmes liés aux variations atmosphériques.
Référence :
Rousselot, P. J. (1897). Principes de phonétique expérimentale (H. Didier (ed.)).
Boulitte, G. (1924). Catalogue G : phonétique. In Catalogue d’instruments fabriqués anciennement par la maison Charles Verdin. Boulitte, G.
Référence première : Bien que les membranes aient forcément été utilisées avant, nous n’en retrouvons pas dans les catalogues de Verdin de 1880 ni de 1895.
Description :
L’oreille inscriptive permet l’inscription directe des vibrations de la parole au moyen d’une membrane de caoutchouc. Elle est construite sur le modèle de l’oreille dans le but de supprimer les défauts des tambours à levier.
Rousselot s’est inspiré de l’oreille pour construire cet instrument (Rousselot, 1897 : 136).
Une embouchure mobile fixée à un tuyau coupé en sifflet devait permettre de conduire directement l’air vibrant sur la membrane rigide, placée sous le même angle que celle du tympan une rondelle solide, comme la base de l'étrier, porte les organes inscripteurs ; un tube intérieur qui entre à frottement fait varier, suivant le besoin, la tension de la membrane ; deux coulisses permettent de ramener toujours le style dans une position perpendiculaire au plan vibrant ; une trousse de tubes s'emboîtant les uns dans les autres modifie la surface de la membrane, sa forme, son inclinaison ; enfin, une virole soudée sur le côté et une tige de support rendent très faciles l'emploi et le réglage de l'appareil. L'avantage spécial que présente l'oreille inscriptrice, c'est celui d'être toujours et par tous les temps prête à fonctionner, de donner des tracés d'une netteté parfaite et de ne perdre aucune vibration. Non seulement elle sert à recueillir l'air sonore au sortir de la bouche, mais elle est également sensible à celui qui prend son issue par le nez. De plus, appliquée sur le larynx, elle en reproduit les vibrations. Rousselot (1897: 136-137)
Rousselot l’abandonnera assez vite pour revenir aux tambours à levier qui finalement se révèleront plus fiables. A notre connaissance, seul Rousselot a utilisé cet instrument.
Dimension : (de l’oreille) : Longueur : 9 cm ; Largeur : 6.8 cm


